Sentinelle de la Nature®

Pourquoi pas vous ?

#environnement #ecologie #nature

Les Sentinelles gardent l’oeil sur la Nature

Veille écologique

La FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature) œuvre depuis 1971 sur le champ de la protection de la nature en Savoie (73), Haute-Savoie (74), Isère (38), Ain (01), Rhône (69), Loire (42), Drôme (26) et Ardèche (07).
Depuis 2009, l’ONG
(organisation non gouvernementale) a mis en place un réseau de bénévoles qui repère la moindre dégradation des milieux naturels.
Veillant avec attention, ils ont pour mission de signaler toute atteinte à l’environnement : l’eau, l’air, le sol, la biodiversité…

En 2009, à Chambéry, la FRAPNA mettait en place un réseau de sentinelles de l’eau

Sentinelles de l’eau
En 2009, en Savoie, la FRAPNA organisait déjà un réseau de bénévoles surnommé les sentinelles de l’eau. Il s’agissait d’avoir un œil sur les zones humides de la région afin d’assurer un suivi des sites et de faire de la prévention. L’objectif final était de préserver la biodiversité en passant par la sensibilisation et l’information des collectivités locales et autres usagers sur le terrain.
La destruction de zones humides, parfois par ignorance ou en toute illégalité, a des répercutions catastrophiques sur certaines espèces protégées et biotopes remarquables souvent fragiles.

Lanceurs d’alerte
Les sentinelles, présentes sur l’ensemble du territoire, devaient former dès lors, un maillage réactif collectant des données selon un cahier des charges précis. Une fois les informations remontées à la FRAPNA, il s’agit d’évaluer l’urgence et l’importance des faits signalés afin d’agir sur les cas les plus graves.

Des bénévoles formés
Un cas de pollution, des travaux, des remblais, rien n’est anodin. L’ONG mise sur la vigilance de chacun sur son environnement proche. Les sentinelles sont des personnes ordinaires, des observateurs qui n’ont pas besoin de compétences d’experts. Elles sont formées à être attentive, à suivre le protocole de signalement et à effectuer les premières démarches avec la FRAPNA. Elles sont outillées afin d’agir avec pertinence et facilité. Un processus désormais bien rodé, qui a su évoluer et s’améliorer avec le temps, tandis que le réseau n’a fait que s’agrandir. L’Alsace, la Normandie, la Bretagne, le Limousin, l’Auvergne se sont ajoutés à la carte des zones sous surveillance.

Des sentinelles de l’environnement
Forte du succès de ce dispositif, les sentinelles veillent sur l’environnement de façon plus large.
La FRAPNA, France Nature Environnement, 1 For The Planet soutiennent le dispositif LES SENTINELLES DE LA NATURE®.
Les outils mis à dispositions de ces citoyens impliqués se sont modernisés au fil des ans, facilitant du même coup l’action des bénévoles. Mettant à profit les possibilités qu’offrent le web : carte interactive, fiche d’atteinte à l’Environnement, site internet sont accessibles…

Tous sentinelles ?
Afin d’aller plus loin dans ce sens, une campagne de financement participatif a été mise en place (décembre 2017) afin de développer une application pour smartphones et tablettes.


Il sera alors encore plus facile de veiller… quelques clics à portée de téléphone portable suffiront à alerter sur la moindre anomalie.

350 atteintes à l’environnement
signalées chaque année à la FRAPNA

160 sentinelles attentives (selon les chiffres de 2015)
Un réseau qui demande à grandir encore.

Le vivant est régulièrement malmené : Glyphosate et autres produits chimiques venant polluer l’environnement, pesticides dans les cours d’eau, pic de pollution de l’air, faune sauvage impactée, OGM … il y a fort à faire pour trouver les moyens de faire cohabiter l’homme et ses ambitions avec la nature.

La tourbière des Creusates en Savoie, zone humide remarquable
©Nathalie Baldji

Manière douce
La FRAPNA veut se positionner en défenseur de la nature en commençant par des actions d’information et de sensibilisation. Mieux connaître les spécificités du milieu en question permet d’intégrer les enjeux dans la décision finale. Mais les intérêts défendus par chacun sont parfois si éloignés les uns des autres, que les compromis semblent impossibles.

Manière forte
L’ONG n’hésite pas à frapper du poing sur la table lorsque les enjeux sont de taille et que le dialogue est difficile. Des actions juridiques peuvent même être engagées, en s’appuyant notamment sur les lois de protection de la nature dont la première remonte à 1976.

Est-ce que défendre la Nature et se battre pour une cohabitation entre elle et l’homme moderne pourrait au final bénéficier à l’homme plus qu’il n’en a aujourd’hui conscience ?

Le rôle de chaque sentinelle peut sembler n’être qu’une goutte d’eau et pourtant, que de vies préservées grâce à la force du réseau.

Un article de Nathalie Baldji

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